LE SOUTIEN OPTIMALISE DES PERSONNES AGEES A DOMICILE

PORTEUR DU PROJET : REVE (Rester Est Vivre Encore)

STRUCTURE JURIDIQUE : A.S.B.L.

ADRESSE : Rue Derrière les Murs, 5

               4960 Malmedy

TELEPHONE : 080/33.81.65

TELECOPIE : 080/77.14.71

COURRIEL : guidance-malmedy@swing.be

CORRESPONDANT POUR L’ACTION : Myriam Leleu et Pierre Gobiet

FONCTION DU CORRESPONDANT : Chercheur (sociologue) et opérateur sur le terrain (psychologue)

CO-PORTEURS DU PROJET (EN CAS DE PARTENARIAT) :

-          la Coordination Sociale Personnes Agées (CSPA) du CPAS de Malmedy

-          l’Equipe Réseau du Centre de Guidance l’ESPOIR

-          le Groupe des Médecins Généralistes de Malmedy (GMGM)

-          le Service de Soins et Aides Coordonnées à Domicile (SACODO)

PRESENTATION GENERALE DE LA STRUCTURE PORTEUSE :

En mai 2000, le Ministre Thierry Detienne, chargé à la Région Wallonne des Affaires Sociales et de la Santé, lançait un appel à projet pour une action coordonnée dans le réseau des soins et services de première ligne. Le 9 juin 2000, le GMGM envoyait un avant-projet. Au même moment, certains services actifs sur le terrain marquaient un intérêt pour cet appel à projet. Finalement, quatre partenaires (les co-porteurs du projet) décidèrent de présenter un projet commun de recherche-action. La création, le 8 février 2001, d’une ASBL spécifique, REVE, s’est avérée nécessaire pour la mise en œuvre de la recherche ainsi que pour son accompagnement et son pilotage.

L’idée suivante a dirigé les partenaires de REVE : « Pour la personne âgée, si ‘Partir est mourir un peu’, alors, ‘Rester Est Vivre Encore’. Est-ce un rêve ? »

TERRITOIRE COUVERT PAR L’ACTION :

Commune de Malmedy, ville de 11265 habitants, située dans l’arrondissement de Verviers.

PROBLEMATIQUE QUI A ENTRAÎNE L’ACTION :

Manque de lits en Maison de Repos et vieillissement de la population malmédienne.

C’est suite au constat d’un manque de lits dans les maisons de repos de  Malmedy que le projet REVE a germé.

ATTENTE POLITIQUE DU MINISTRE QUANT A CETTE PROBLEMATIQUE (REPEREE LORS DE LA FORMALISATION DU PARTENARIAT AVEC CELUI-CI, EN CAS DE SOUTIEN DE SA PART, DE VOTRE ACTION) :

Améliorer les conditions de vie au domicile des personnes âgées et tenter une évaluation comparative des coûts entraînés par le maintien à domicile par rapport à la vie en maison de repos.

DEBUT DE L’ACTION : Le 1^er juin 2001

% DE REALISATION EN TERME DE DUREE : Durée de l’action sur le terrain : 1 an (fin en juin 2002)

DECLINAISON DU PROJET :

L’objectif de la recherche-action menée à Malmedy était d’évaluer les déficits du soutien à domicile de personnes âgées en perte d’autonomie et de tenter d’y remédier, du moins durant le temps de l’observation. C’est une étude de type qualitatif qui a été réalisée, afin de privilégier une compréhension en profondeur des histoires de vie des personnes âgées, et de maximiser les chances de succès des interventions mises en place.

Avant d’entrer en contact avec des personnes en situation de précarité physique, psychique ou sociale, et donc, proches d’un basculement du domicile vers la maison de repos, une monographie détaillée des services et institutions destinés aux personnes âgées vivant à Malmedy a été réalisée. Des contacts furent ensuite pris avec dix personnes retraitées de plus de 60 ans, signalées par des intervenants du terrain de l’aide sociale et médicale (généralistes, infirmières, assistants sociaux, aides familiales, CPAS, etc.). Ces personnes firent l’objet d’une écoute systématique, grâce à des entretiens semi-directifs destinés à cerner leurs trajectoires de vie et les besoins émergents dans les difficultés de la dépendance. Une action spécifique fut tentée pour chaque personne afin d’améliorer la qualité de vie à domicile, et de retarder l’entrée en maison de repos.

Dix portraits, représentatifs de situations typiques de l’aide à domicile, ont ainsi été dégagés. Le dénouement des fils de ces dix vies, a permis de mieux comprendre les besoins et attentes face à la dépendance ainsi que les demandes spécifiques vis-à-vis des soins et services à domicile. Voici parmi les principales pistes d’action :

-          L’intervention auprès d’une personne âgée dépendante s’effectue souvent dans un contexte d’urgence qui peut entraîner des courts-circuits institutionnels. Il est donc essentiel de ménager des temps de réflexion avec les professionnels, la personne âgée et son entourage, et de requérir la présence d’un tiers capable, par son regard à distance, d’améliorer la coordination entre les acteurs du résidentiel et du domicile.

-          La méconnaissance des ressources disponibles engendre des difficultés pourtant contournables ; peu de professionnels connaissent la possibilité d’envoyer un ergothérapeute au domicile pour un bilan des aménagements nécessaires.

-          L’inexistence, ou la non reconnaissance, de certaines ressources pourtant indispensables pose problème. Ces manques se traduisent dans l’accompagnement de longue durée au domicile qui nécessite des gardes malades et des gardes de nuit ; un système de gardes malades mobiles a été imaginé par REVE pour résoudre ce problème. De même, l’accompagnement psychosocial de personnes âgées fragilisées demande une aide psychologique à domicile souvent lacunaire ; REVE propose la création d’un poste de référent psycho-social spécialement formé à l’intervention en première ligne. Enfin, on ne peut occulter la complexité de certaines démarches administratives qui exige mobilité et disponibilité des travailleurs sociaux ; on pourrait aussi imaginer à ce niveau la mise en place d’une fonction nouvelle, celle d’un référent socio-administratif.

-          En ce qui concerne les lieux de vie, REVE a relevé, entre autres, les problèmes suivants :

·          le manque de solutions intermédiaires entre le chez soi des origines et l’hébergement institutionnel, comme un centre d’accueil de jour, l’organisation de courts séjours en maison de repos, une résidence-services,

·          l’isolement de certaines personnes pour lesquelles un projet de redynamisation des liens naturels a été lancé dans le cadre de la recherche-action.

METHODOLOGIE D’EVALUATION :

Les réactions aux actions mises en place furent évaluées par diverses entrées :

-          les 10 récits de vie ont été réalisés par le biais d’entretiens semi-directifs menés en deux temps : lors d’une première visite, on a tenté de cerner la personne dans sa vie quotidienne et dans ses besoins par rapport à une action spécifique ; une deuxième visite a permis de parcourir les événements marquants de la vie des personnes et d’évaluer les actions mises en place,

-          l’opérateur de la recherche sur le terrain et la personne en charge du projet de redynamisation des liens naturels ont effectué de nombreuses visites intermédiaires afin d’assurer le bon suivi des actions,

-          de plus, selon les signalements et les situations rencontrées, de nombreux contacts et des réunions eurent lieu avec les médecins traitants, les coordinatrices de SACODO, les aides familiales d’ASD, les infirmières de la Croix Jaune et Blanche, l’Equipe Réseau du Centre de Guidance ainsi qu’avec les assistantes sociales de la Maison de Repos du Grand Fa, de la Coordination Sociale Personnes Agées du CPAS et de la Clinique Reine Astrid.

EVALUATION : Voir supra

PERENNISATION :

Les actions imaginées par rapport aux 10 personnes choisies pour l’observation n’étaient prévues que pour la durée de la recherche, mais les personnes et leur entourage avaient été prévenus et cela n’a pas posé trop de problèmes. Certaines interventions créées durant le REVE ont cependant pu être poursuivies. D’autres pistes d’action n’ont pu être opérationnalisées, par manque de temps et de moyens.

La recherche-action étant terminée, REVE a cependant décidé de poursuivre une mission se déclinant autour des objectifs suivants : faire connaître le travail d’analyse réalisé sur le terrain des soins et services à domicile des personnes âgées, interpeller les pouvoirs, institutions et organismes locaux en les invitant à reprendre à leur compte les projets imaginés, et faire de REVE asbl un observatoire permanent du maintien et du soutien des personnes âgées à domicile, auquel pourront s’adresser tant les bénéficiaires d’aide que les familles, ou encore les intervenants, professionnels ou non.

REPRODUCTIBILITE :

Les actions mises en place ainsi que celles imaginées mais non opérationnalisées sont certainement toutes très réalistes. Elles demandent évidemment des choix en matière d’allocations des ressources

OBSERVATION :

Richesse du terrain de l’action et grande participation des divers intervenants ! D’où, étude passionnante et pertinente.